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Pic de la Sabine (2561 m) à partir du Barrage de Riète

(en 3 jours).

 

Age: A partir de 8 ans.

Durée:
Montée : 6 heures environ
Descente : 5 heures.

Dénivelé: 1450 m

Difficulté: Pas de difficulté technique particulière. Deux passages sur des pelouses assez inclinées mais sans aucun danger. Dans ces parages humides, une crème répulsive contre les insectes (taons, moustiques...) est nécessaire.

Balisage: Itinéraire non balisé, souvent sur sentier cairné, mais parfois hors sentier sur pelouses. Vague balisage bleu au départ du parking. Une carte (carte au 1/25000e IGN 2148 OT "Vicdessos" ) est donc nécessaire par sécurité. Déconseillé en cas de mauvais temps.

 

Description générale:

Cette randonnée se déroule dans le cadre très sauvage et peu fréquenté du massif de l'Aston. Vous verrez certainement plus d'animaux que d'êtres humains durant votre parcours. Aucun refuge à la ronde, la tente est obligatoire si on veut garder des journées de marche raisonnables pour les enfants.

Après une rapide montée dans la magnifique hêtraie du Debès, on parvient au col du Pas de la Crabe, après lequel la sortie de la forêt se fait progressivement, comme à regret. On aborde ensuite une série de petits vallons à découvert, avant de déboucher sur la grande Jasse du Quioulès, où le large ruisseau s'épanche en une multitude de méandres. On remonte encore un temps la vallée principale, avant d'aborder les pentes proprement dites, de replat en replat parmi des pelouses étagées. En altitude, la présence de pins à crochets dans chaque anfractuosité de la roche donne un caractère un peu fantastique au paysage. La dernière partie du parcours se déroule sur une large crête herbeuse entre ciel et terre.

Le parcours reste exclusivement dans un décor végétal, et l'étage minéral n'est pas abordé du tout, ce qui confère à cette randonnée un caractère tout en douceur malgré l'altitude atteinte au sommet.

L'un des petits "plus" de cette randonnée qui s'aventure hors sentier, est d'offrir l'opportunité de progresser librement, en laissant à chacun l'initiative de cheminer au gré de ses préférences. Une fois fixé l'objectif à atteindre, il est amusant de remarquer que la plupart du temps, l'être humain, plus individualiste, n'a pas tendance à privilégier la file indienne. Les tronçons hors sentiers ne comportant aucun risque, puisqu'ils sont toujours compris entre deux jalons clairs, c'est la randonnée idéale pour vaincre les appréhensions liées au fait d'être "laché dans la nature" et pour aborder ce nouveau type de cheminement si l'on est débutant en la matière. On s'apercevra que "hors sentier" est souvent un grand mot pour peu que l'objectif à atteindre soit clair.

Le Pic de la Sabine vu de la Crête de Carau, au nord-ouest.
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Toujours dans un esprit "familial", cette randonnée est proposée en 3 jours, alors qu'elle est habituellement décrite en une seule journée. Mais ceci la rendrait éprouvante pour les plus jeunes, en raison des longues distances parcourues. Pour ceux qui ne sont pas pressés, le bivouac dans ces contrées solitaires et sauvages est d'ailleurs un attrait supplémentaire de ce parcours. Les possibilités de bivouac sont inombrables à partir de la Jasse de Quioulès jusqu'à environ 2300 m (tous les emplacements mentionnés comme "replat" ci-dessous sont propices au campement).

Personnellement, avec des enfants à partir de 10 ans, j'aurais une nette préférence pour un bivouac sur le replat (2100 m) à proximité des sources, au dessus du second Etang de Carau. Cette solution donne une seconde journée peu remplie, qui permet d'explorer librement les environs (par exemple la grandiose arête sud-ouest du Pic jusqu'au promontoire 2350 m dominant la vallée, et la crête de Carau, au nord du second Etang de Carau, avec son joli panorama sur la vallée du Ruisseau de Rieutort). En revanche les premier et troisième jours nécessitent 1000 m de dénivelé avec le portage, ce qui ne convient pas pour les 8-10 ans. Avec des 8-10 ans, il vaut mieux camper à la Jasse sans nom (1750 m), à l'endroit où l'on quitte la vallée principale. Cette solution donne une seconde journée bien remplie, mais sans portage, alors que les première et troisième journées restent raisonnablement courtes.

 


 

Note sur l'itinéraire:

L'itinéraire décrit ici n'est pas l'itinéraire classique que l'on peut trouver dans "Le Guide Rando" (Rando Editions, p. 73) ou sur le site du Comité Départemental du Tourisme Ariège Pyrénées. En effet, comme indiqué sur ces topos, l'itinéraire classique (légèrement plus court en distance) comporte deux passages qualifiés de "pénibles", ce que nous confirmons pour les avoir expérimenté. Le premier est un long éboulis de gros rochers encombré de rhododendrons, au dessus de la Jasse de Quioulès; le second, légèrement moins pénible, est le couloir assez raide qui relie les deux Etangs de Carau. L'itinéraire que nous proposons est mieux adapté à la randonnée en famille car il évite ces deux tronçons, en restant dans des zones moins escarpées et plus faciles d'accès, notamment si l'on est chargé. Les deux différences portent donc sur le tronçon "Jasse de Quioulès - replat 1888m", et sur le tronçon "Etang inférieur de Carau - Etang supérieur de Carau".

 

Tracé de l'itinéraire proposé, à partir de la Cabane de Quioulès
Note: le fond de carte utilisé ici, volontairement dégradé, ne permet pas d'effectuer la randonnée en toute sécurité.
Pour randonner en toute sécurité, se procurer la carte IGN 2148 OT "Vicdessos" (au 1/25000e).



 

 

Itinéraire:

 

(1097 m) Usine électrique de Laparan, près du Barrage de Riète.

Laisser la voiture dans le virage à gauche très marqué qui se trouve juste après l'usine électrique. Emprunter la large piste en légère descente qui s'amorce dans l'extérieur du virage. Au bout de quelques mètres, la piste devient sentier, s'incurve sur la gauche et donne sur une passerelle qui traverse le ruisseau. La montée, qui s'élève assez sèchement d'environ 300 m dans la très belle hêtraie du Debès commence aussitôt après. Le chemin, qui servait pour l'estive, est large et grossièrement pavé par endroits. Plus haut, pour parer les chutes d'animaux dans les dévers, des troncs d'arbres morts sont utilisés comme rambardes le long du chemin.

Dans la forêt du Debés, le sentier est pavé par endroits.
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(1400 m) Pas de la Crabe.

On oublie rapidement le bruit du ruisseau principal de la vallée en s'engageant dans un vallon secondaire peu irrigué et silencieux. Ce vallon monte vers une sorte de petit col blotti entre des escarpements sous l'épais couvert de la forêt: le Pas de la Crabe (ce qui signifie le passage de la chèvre). L'endroit, bien ombragé et très encaissé, reste frais tard dans la journée. Après ce col, le sentier redescend vers la vallée du Ruisseau de Quioulès. Celui-ci est franchi à une grosse cinquantaine de mètres en contrebas, par une passerelle revêtue de ciment.

L'arrivée au Pas de la Crabe.
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(1400 m) Sortie de la forêt.

Après la passerelle, le sentier longe la rive droite du tumultueux ruisseau de Quioulès. Ce flanc de la montagne, érodé par les glaciers, comporte de nombreuses dalles polies sur lesquelles on doit parfois cheminer. Le sentier remonte un dernier vallon encaissé entre deux parois rocheuses, obscur, humide et frais, puis sort très progressivement de la forêt. Des zones herbeuses humides alternent avec des portions plus sèches dans les bosquets ou à flanc. Remarquer les belles cascades qui s'étagent tout le long de la montée, ou le dévalement du ruisseau sur de grandes dalles polies.

Au débouché d'une zone découverte, traverser le Ruisseau de la Coume de Jas sur une passerelle en trois tronçons et prendre presque immédiatement (à environ une cinquantaine de mètres) le sentier cairné qui s'élève à gauche dans la pente. Le premier cairn n'étant pas très visible, il faut donc bien le guetter. En peu de temps, le sentier se transforme en une piste ayant servi à la construction d'ouvrages hydroélectriques plus haut. Après quelques lacets, on laisse à quelque distance à gauche une station de captage recueillant les eaux du Ruisseau de la Coume de Jas, et la piste devient horizontale. Poursuivre la piste vers la droite. Une cinquantaine de mètres avant d'arriver à une seconde station de captage (celle des eaux du Ruisseau de Quioulès cette fois-ci), quitter la large piste et prendre à gauche un sentier qui enjambe le talus et dont l'entrée est signalée par un cairn. Ce sentier traverse alors une série de petits replats herbeux arrosés par des ruisseaux s'étirant en petits méandres (ces replats souvent parsemés de joncs, portent le nom de "jasses").

(1600 m) Jasse de Quioulès.

Enfin, on débouche sur la grandiose Jasse de Quioulès, qui serait une véritable petite plaine, si elle n'était, une bonne partie de l'année tellement humide et marécageuse qu'elle en devient quasi-impraticable. En été toutefois, il n'y a pas de problème pour la traverser, et on peut à loisir s'installer à cet endroit pour la pause ou le pique-nique.

La Jasse de Quioulès. Au fond à gauche, la Cabane de Quioulès.
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(1610 m) Cabane de Quioulès, Pont de Jeannot.

Laisser à droite une première passerelle (rouillée et à demi effondrée) qui enjambe le ruisseau dans la partie médiane de la jasse et poursuivre en restant bien sur le bord gauche de la jasse. Passer devant la Cabane de Quioulès et emprunter la seconde passerelle, celle qui se trouve vers le fond de la Jasse sur la droite, et qui porte le nom de Pont de Jeannot (dénomination peinte en blanc sur le tablier de la passerelle).

Pendant les 100 premiers mètres après le Pont de Jeannot, la trace est un peu incertaine: laisser filer à droite de multiples amorces de sentier peu précises, et choisir toujours la trace qui serre au maximum à gauche, afin de longer au plus près le ruisseau principal, qui est la réunion des ruisseaux de la Rebenne, de la Coume de Seignac, et de la Sabine. A environ 200 mètres du Pont de Jeannot, lorsque l'on parvient à l'extrémité Sud de la Jasse de Quioulès, on trouve enfin un sentier très bien tracé, à quelques mètres du ruisseau. Ce sentier semble, à une dizaine de mètres à gauche, buter sur le ruisseau en offrant la possibilité de le traverser à gué lorsqu'il n'est pas trop abondant. Arrivé à ce sentier bien net, le prendre évidemment vers la droite, en direction de l'amont. C'est le sentier qui monte à la Cabane et aux Etangs de la Sabine.

(1610 m) Sentier de la vallée de la Sabine.

A partir de là, on va suivre sur 1.5 km ce sentier large et très bien tracé qui monte vers la Cabane de la Sabine. Commencer sur 600 mètres par un tronçon peu incliné cheminant entre les pins plus ou moins épars. Ensuite, sur environ 700 mètres, la pente se redresse légèrement et le sentier s'écarte un peu du ruisseau, trop encaissé au passage de quelques rapides et cascades. Enfin, 200 mètres plus loin, la pente s'adoucit et le sentier débouche sur une petite jasse sans nom (1750 m), de laquelle le ruisseau s'échappe par une petite cascade sous les arbres.

Petite jasse (sans nom, 1750 m), à proximité de l'endroit où il faut quitter la vallée qui monte à la Cabane de la Sabine.
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(1730 m) Petite jasse (sans nom, 1750 m).

A cette extrémité nord-est de la jasse, où se trouvent une mare et une cascade, le sentier traverse des dalles rocheuses rougeatres presque plates et la vue se dégage au nord sur une versant parsemée de rochers et d'arbres. C'est cette pente qu'il va maintenant s'agir de gravir par un autre sentier de direction globale nord-est. Au début, veiller à bien chercher et suivre les cairns qui confirment le départ du sentier et le cheminement à suivre. La première centaine de mètres se dirige d'abord vers le nord et amène à traverser à gué un ruisselet, ou plutôt une zone bourbeuse. Ensuite, le sentier reste fidèle à sa direction nord-est, celle qui permet de remonter ce versant avec une pente confortable. Au bout de 250 m, on se retrouve sur un replat abritant un petit vallon humide orienté nord-sud (1800 m environ). Suivre, très peu de temps, le bord gauche du vallon et retrouver les cairns et la trace nette qui s'élève dans la pente sur la gauche, vers le nord-ouest. Au bout de 100 mètres supplémentaires, on arrive alors au pied d'une prairie régulière qui sélève vers l'ouest. Après quelques derniers cairns, le terrain devient évident et la trace se perd; il suffit alors de grimper sur 100 mètres vers l'ouest cette pelouse peu inclinée, en visant plutôt de déboucher sur sa partie droite.

(1888 m) Replat (côté 1888 m).

La pente s'adoucit et l'on parvient sur un replat (1888 m) marécageux par endroit, au milieu duquel se trouve un poteau métallique de mesure nivologique. Traverser le replat en direction du nord-ouest en visant en face la rive droite du ruisseau de Carau, à l'endroit où, dévalant la pente, il débouche dans le replat. Traverser le ruisseau et rejoindre la sente cairnée qui vient du nord (c'est à dire l'itinéraire décrit habituellement dans les topos). Prendre le sentier à gauche, en direction de l'amont du ruisseau, en restant à proximité plus ou moins grande de sa rive gauche. La sente est un peu confuse et multiple par endroits, mais à intervalles réguliers, des cairns permettent de recaler le cheminement qui ne s'écarte jamais beaucoup du ruisseau. Au bout de 200 mètres, la pente s'adoucit assez brusquement et la vue se dégage sur la cuvette où est niché le premier Etang de Carau, non encore visible.

A cet endroit, l'itinéraire normal traverserait le ruisseau à gué pour passer rive droite et rejoindre ensuite le premier étang de Carau. Ne pas suivre cette option, mais quitter le sentier pour attaquer la pente herbeuse qui monte en douceur à droite, vers le nord. Dans cette portion d'environ 200 mètres hors sentier, progresser librement en restant plutôt sur la droite afin d'éviter des zones humides, et en contournant les massifs de rhododendron qui parsèment le décor. Viser d'abord droit dans la pente, puis, lorsqu'il devient visible, vers le petit col en forme de replat (2033 m) qui ferme la vue en face, légèrement sur la droite.

Progression libre dans la pelouse en direction du petit col (2033 m) visible au fond. (cliquer sur l'image pour l'agrandir)

(2033 m et 2105 m) Petits cols.

Une fois parvenu au petit replat du col (2033 m) retrouver un sentier à la pente très peu marquée, qui part à flanc sur la gauche en direction de l'ouest. Cette portion de sentier n'est pas cairnée en raison de l'absence de cailloux disponibles dans la pelouse, mais la trace étant relativement évidente, il n'y a pas de problème. Au moment où l'on domine le premier Etang de Carau en contrebas, passer une zone humide juste au dessus d'un rocher rectangulaire et continuer dans la même direction. La pente se redresse à l'approche d'une petite masse rocheuse arrondie que l'on laisse sur la gauche, et les cairns réapparaissent le temps de gravir ce passage plus incliné. Après une petite centaine de mètres, la pente s'adoucit et l'on parvient sur un replat herbeux (2100 m). Suivre le fond du replat, passer à droite d'une petite mare peut-être asséchée, et infléchir sur la gauche pour parvenir immédiatement à un petit col (2105 m), d'où l'on domine d'une quarantaine de mètres le second Etang de Carau. Vers l'ouest, on découvre pour la première fois la silhouette régulière du Pic de la Sabine.

Passage à flanc, presqu'horizontal, au dessus du premier Etang de Carau. La pente se redresse ensuite pour passer à droite de la masse rocheuse arrondie visible au centre de l'image, avant de parvenir au replat 2105 m. (cliquer sur l'image pour l'agrandir)

Ces quelques quarante mètres "superflus" sont le prix à payer pour éviter le couloir passablement incliné où dévale le ruisseau entre les deux étangs.
Note: Ces deux replats (2033 m, et 2100 m) permettent un bivouac, mais ne se trouvent pas à proximité immédiate d'un point d'eau.

(2060 m) Second Etang de Carau.

Descendre la pente, soit sur la partie gauche pour rejoindre le déversoir de l'étang, soit sur la droite pour rejoindre un peu en amont le ruisseau qui se jette dans l'Etang, et sur la rive droite duquel on voit nettement le sentier qu'il faut rejoindre. Dans ce dernier cas, éviter au mieux les zones humides en ne passant pas trop bas, puis en traversant le ruisseau d'un coup, sans le longer.

Une visite à l'étang prouvera qu'eau de montagne ne signifie pas nécessairement eau fraîche, pure et cristalline. Ces étangs peu profonds sont encombrés de plantes aquatiques, mais aussi de millions de têtards, qui, pullulant tout le long des berges, parviennent à en rendre les rives nauséabondes. C'est pourtant cette eau tièdasse que l'on boit si l'on remplit les gourdes au Ruisseau de Carau en aval des étangs l'après-midi. En revanche, l'eau du petit ruisseau que l'on remontera d'ici peu, et qui alimente l'étang supérieur à une cinquantaine de mètres de distance est pure et d'une fraîcheur surprenante en comparaison.

Le second Etang de Carau, tout encombré de plantes aquatiques.
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Rejoindre vers l'ouest, le sentier qui remonte la rive droite du petit ruisseau alimentant l'étang. Ce ruisselet s'étage en de mutliples petites chutes où il est facile de remplir les gourdes. A peu de distance, on découvre une vaste zone humide, avec sur sa gauche un intime replat, idéal pour un campement, et sur sa droite, une multitude surprenante de sources couvrant tout le fond d'une cuvette. Ces sources insignifiantes, dont l'abondance finit par être prodigieuse avec le nombre, se joignent presqu'immédiatement pour constituer le ruisselet que l'on a longé depuis l'étang, ce qui explique la fraîcheur et la pureté de son eau.

Contourner la zone humide au mieux (plutôt par la gauche) pour se retrouver au bas de la première partie escarpée du parcours (il en y aura deux). A partir de ce point, bien qu'une chute soit probablement sans autre conséquence fâcheuse qu'une courte partie de toboggan dans l'herbe, le portage est plutôt déconseillé: les enfants ne devraient plus rien porter sur leur dos et les parents ne devrait porter qu'un sac à dos léger, pour la journée.

Grimper librement cette pelouse par des lacets improvisés, en restant plutôt sur la partie gauche au début, afin de profiter des marches terreuses imprimées dans le gispet par le bétail.

( environ 2250-2300 m) Vallon supérieur.

Une fois parvenu en haut de cet escarpement, on se retrouve dans un vallon fermé à l'ouest par le Pic de la Sabine lui-même, que l'on ne perdra plus de vue jusqu'au sommet. Progresser dans le fond du vallon par une vague sente qui part dans la direction du Pic, ou librement dans l'herbe un peu plus à droite. Dans tous les cas, passer à gauche de la longue traînée d'éboulis issus de la grande barre rocheuse verticale qui se dresse sur la droite.

Le vallon donnant accès aux crêtes sommitales.
Au centre, le Pic de la Sabine.
Au fond à droite du vallon, en partie masquée par la falaise,
la pelouse inclinée donnant accès aux crêtes.
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En continuant dans la même direction, dépasser cette falaise à peu de distance de sa base, puis parvenir au fond à droite du vallon, au pied de la seconde pelouse escarpée qu'il va falloir franchir. Viser le petit col (2350 m) sur la crête qui domine cette pelouse et gravir en improvisant des lacets tout en restant plutôt sur la partie gauche.

Dernière pelouse inclinée donnant accès aux crêtes.
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(2350 m) Petit col donnant accès aux crêtes sommitale.

Une fois passé ce col, suivre la large échine arrondie qui se déploie vers le sud-ouest, en choisissant de rester plutôt vers le haut, toujours sous le niveau des amas d'éboulis que l'on voit à droite. En fait, il faut viser en face une sorte de col très mou sur l'arête sud-est du Pic, la plus herbeuse. Le parcours, d'une incroyable facilité, se fait ici sur de l'herbe rase poussant entre d'élégants gravillons blancs: on pourrait se croire en train de déambuler tranquillement dans les allées du parc d'un palais féérique entre ciel et Terre, comme dans le conte Jacques et le haricot magique! Retomber sur Terre, et poursuivre jusqu'à l'arête sud-est du Pic où la vue se dégage sur la vallée de la Sabine et l'Etang Inférieur de la Sabine. Une fois au col, bifurquer à droite pour remonter cette arête sud-est du pic d'abord librement dans l'herbe, puis, après en avoir trouvé la trace assez nette, par le sentier non cairné qui mène jusqu'au sommet.

La crête nord-est du Pic de la Sabine.
Au fond à droite, le sommet.
Au faud à gauche petit col sur l'arête sud-est qu'il faut rejoindre.
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(2561 m) Sommet du Pic de la Sabine.

Le Pic de la sabine est un remarquable Belvédère pour les beaux sommets de la crête frontalière avec l'Andorre à peu de distance au sud: le panorama permet de contempler à droite le Pic de Tristagne et le Pic du Port, et à gauche les Pics de La Coume d'Enfer, de la Portaneille, de Ransol, et de Mil-Menut. Mais la vedette va au Pic de Thoumasset et au Pic de Serrère, imposants dans le midi. Au nord, c'est le massif des Trois Seigneurs et du Saint-Barthélemy qui ferment le décor lorsque la plaine n'est pas visible. A l'est le Pic de Tarbesou et le Roc Blanc forment deux beaux jalons. La Pique d'Estats pointe avec difficulté le haut de son crâne derrière les crêtes proches.

Le Pic de Serrère (2912 m), domine le panorama au sud.
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Le Pic de Thoumasset (2741 m), avec le petit étang niché dans ses flancs abrupts.
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